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Tarifs:

Prix unique: 10.-/séance

en vente à la caisse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Afrique 50

1950 - bobines rescapées du long métrage - 17 min
Réalisation, image, montage : René Vautier
Réédition : Les Mutins de Pangée - Coll. Mémoire Populaire

Vendredi 29 novembre 2013 à 18h au Spoutnik
en présence de Michel Le Thomas

afrique 50 - René VautierNous sommes en 1949. Agé de 21 ans, le jeune cinéaste part en Afrique occidentale filmer, pour la Ligue de l’enseignement, la vie des paysans africains. Celle-ci désire mettre en valeur la mission éducative de la France dans ses colonies. Sur place, René Vautier décide de témoigner d’une réalité non commandée : le travail forcé, les exactions de l’armée français d’occupation dans les villages, les compagnies « vautours » qui dépècent l’Afrique, le travail des enfants, les salaires infamants, les villages bombardés.

Obligé d’improviser (la seule copie du texte ayant disparue), la voix de René Vautier, rebelle et révoltée, tremble et fait trembler le spectateur lorsqu’il scande les noms des bourreaux, administrateurs en place, et compagnies coloniales qui exploitent, maltraitent, assassinent les Noirs.

Les bobines que René Vautier parviendra à sauver de la censure lui vaudront treize inculpations et une condamnation à un an de prison.

Après 40 ans d’interdiction, le Ministère des Affaires Etrangères lui remet une copie de son film enfin considéré « courageux et nécessaire ». Cependant, René Vautier se refuse à redemander le visa d’exploitation. Nous ne verrons que les bobines sauvées de la censure.

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afrique 50 - René Vautierafrique 50 - René Vautier

 

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René VAUTIER

 

afrique 50 - René Vautier« Un moi sans racine ça n’existe pas. C’est pour cela que le lieu de notre enfance est bien le lieu où tout se construit d’abord »

 

La caméra, René Vautier l’a empoignée dès ses études de cinéma à l’IDHC, juste après la guerre. « pour donner l’image et le son à ceux que l’ordre veut bâillonner ». Sa rébellion contre l’ordre imposé avait commencé quelques années plutôt, pendant l’Occupation. Il avait alors 16 ans et combattait dans le maquis du Finistère.

Viscéralement engagé contre le racisme et le colonialisme et donc solidaire, le cinéaste va parcourir l’Afrique entre 1949 et 1950, parcours relaté dans Afrique 50, « premier film anticolonial ».

Filmer pour ce cinéaste répond à deux exigences : mettre « l’image à la disposition de ceux à qui les pouvoirs établis les refusent » et « filmer le réel pour participer à l’évolution de la réalité ».

Exigences qui vont l’amener sur tous les fronts de lutte : guerre d’indépendance de l’Algérie qu’il rejoint clandestinement en 1954, lutte contre l’apartheid, luttes ouvrières contre les fermetures d’usines, contre le racisme, pollution des côtes bretonnes, émergence des femmes dans le combat politique.

Parallèlement, René Vautier s’attache à la création de structures favorisant la diffusion d’un cinéma de résistance : Centre audiovisuel d’Alger, Cinémas Populaires à travers ce pays, Unité de Production cinématographique Breton (UPCB), Groupe Medvedkine, et jette toutes ses forces contre la censure.

Son œuvre est courronée par de nombreuses récompenses dont l’hommage spécial du jury du film antiraciste pour l’ensemble de son œuvre en 1974.

Prix international de la critique du Festival de Cannes en 1972, longtemps interdit en France Avoir 20 ans dans les Aurès, film de fiction, rencontrera un large public. A travers les témoignages de ceux qui ont fait cette sale guerre, l’œuvre interroge la manière dont on peut mettre des jeunes « en situation de se comporter en criminels de guerre ». Le constat est bouleversant.

 

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